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Juste à côté de la mairie de Murnau, une petite inscription commémore les déboires que l'écrivain Ödön von Horváth a eus quand les Nazis ont pris le pouvoir dans la ville.
Le bâtiment où se trouve l'inscription parlant de La nuit italienne |
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Inscription parlant de La nuit italienne
Photos : Hans-Rudolf Hower 2008 |
Texte sur les événements
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Texte à propos du bâtiment
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Citation de la pièce La nuit italienne
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Informations touristiques
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Notes du traducteur
L'appellation « Markt » (marché) pour certaines communes est une particularité bavaroise qui existe encore de nos jours. Elle donne un statut qui se situe entre celui de la commune ordinaire et la ville. |
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Cette couleur est l'équivalent de « nazi » parce que c'était la couleur des chemises des Nazis. |
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Nom d'un journal local de Murnau. |
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Nationaux-socialistes |
Nazis, membres du NSDAP hitlérien. |
Parti ouvrier national-socialiste allemand, parti hitlérien. |
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Ödön von Horváth |
Le nom de l'écrivain donne une idée des origines internationales de sa famille : |
Mot à mot : Union de protection. Cette expression allemande est beaucoup utilisée de nos jours, pour toutes sortes d'organisations de protection contre n'importe quoi. Mais la pièce de théâtre La nuit italienne d'Ödön von Horváth parle de « republikanischer Schutzverband » (Union républicaine de protection), organisation social-démocrate de protection contre les exactions des milices de droite, dont celles de Hitler. |
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Parti social-démocrate allemand (celui qui existe encore de nos jours). |
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Ce mot ne veut pas dire "enseigne", comme on pourrait croire puisqu'il s'agit d'un restaurant. Il est composé de wahr (vrai) et Zeichen (signe) et exprime donc la vraie nature de la chose pour laquelle il est utilisé. Et pour un restaurant où on boit du vin (n'oublions pas que l'Allemagne est normalement un pays de la bière) on pense inévitablement au dicton latin "In vino veritas". |
Commentaire
L'exemple des événements de Murnau montre bien le rôle néfaste et ignoble que la Justice a joué dans l'implantation du pouvoir nazi en Allemagne : sujets aux provocations et aux campagnes d'intimidation de plus en plus effrontées des Nazis, mais privés de tout soutien juridique, les habitants critiques (ou simplement tombés en disgrâce pour des raisons raciales ou autres) n'avaient plus qu'à se taire ou à quitter le pays. Et dire que bien des magistrats et autres fonctionnaires nazis ont continué à exercer leur profession après la Guerre...
Tout en réprouvant la provocation nazie ainsi que l'indulgence mal venue de la Justice, l'inscription présentée ici se garde bien de décrire toute l'ampleur que le phénomène du nazisme avait prise à Murnau déjà peu de temps après la Première guerre mondiale :
Selon le Wiener Zeitung, c'est le 10 février 1933 que les choses se sont définitivement gâtées pour Ödön von Horváth à Murnau. Assis au restaurant Hotel Post, dont il était un des piliers, et agacé par les aboiements de la voix de Hitler dont le premier discours en tant que chancelier frais émoulu était transmis en direct à la radio, Ödön von Horváth demande à la serveuse d'éteindre la radio. Ce qui est considéré comme une provocation par quelques Nazis présents, qui l'expédient de force hors du restaurant et le ramènent chez lui. Le lendemain matin, Ödön von Horváth quitte Murnau tandis qu'une perquisition a lieu au domicile de ses parents à Murnau. Jugeant que la situation devenait dangereuse, la famille aussi quittera bientôt Murnau.
Par amour pour sa profession de dramaturge et par manque d'argent, Ödön von Horváth essaiera encore pendant quelques années de s'arranger tant bien que mal avec le régime naziste, mais la voie de l'exile ne lui a pas été épargnée. Le 28 mai 1938 il émigrera pour Paris - où trois jours plus tard il sera tué « bêtement » par une grosse branche tombant d'un arbre au bord des Champs-Elysées...
Pour revenir au présent, citons encore le Wiener Zeitung :
« Sich mit Ödön von Horváths Leben und Werk zu beschäftigen, bedeutet für die Murnauer gleichzeitig eine Konfrontation mit der braunen Vergangenheit des Ortes. Seine Volksstücke sind ein Stück literarisches Gedächtnis des Marktes und halten ein paar Jahre Murnauer Geschichte in Erinnerung. Doch je mehr die Vergangenheit verblasst, umso mehr lernen es die Murnauer zu schätzen, dass dort, wo sie leben, ein Stück Weltliteratur entstanden ist. Denn welcher kleine Ort hat schon die Gelegenheit, das, was früher dort passiert ist, auf den großen Theaterbühnen Europas immer wieder präsentiert zu bekommen? Dass die Murnauer das alles dem "heimatlosen Ausländer" verdanken, den ihre Vorfahren nicht einbürgern wollten, trübt den Genuss ein wenig. »
Traduction : Le fait de s'occuper de la vie et de l'œuvre d'Ödön von Horváths signifie également pour les habitants de Murnau une confrontation avec le passé « marron » de la commune. Les pièces populaires de cet auteur font partie de la mémoire littéraire de leur « marché » et gardent la mémoire de quelques années de l'histoire de Murnau. Mais plus le passé s'estompe, plus les habitants de Murnau apprennent à apprécier que là où ils habitent une partie de la littérature mondiale est née. Car quelle petite commune a l'occasion de voir représenter si souvent son passé sur les grandes scènes de théâtre européennes ? Le fait que Murnau doive tout cela à cet « étranger apatride » que leurs ancêtres refusait de naturaliser trouble un peu la joie.
Bibliographie
Internet
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Adresse / propriétaire |
Contenu / sujets |
Wikipedia française |
Article encyclopédique sur la vie et l'uvre d'Ödön von Horváth. |
Encyclopædia Universalis |
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Fritz Gross, metteur en scène d'opéras et de pièces de théâtre |
Long article (en allemand) sur la vie et l'uvre d'Ödön von Horváth et notamment sur les événements de Murnau qui ont progressivement isolé ce dernier de la population locale de plus en plus imprégnée des folies hitlériennes. |
Article détaillé (en allemand) sur la vie et l'uvre d'Ödön von Horváth. L'accent y est mis, d'une part, sur les efforts constants que fait Horváth pour bien s'intégrer à la vie de la population locale (au point de se faire remarquer à Berlin pour son parler et son habillement bavarois) et pour obtenir la nationalité bavaroise (qu'il n'obtiendra jamais) et d'autre part, sur la lente transformation de la ville de Murnau en nid virulent du nazisme, et ce, déjà à partir de 1923. D'après l'auteur, la déposition que Horváth a faite contre les Nazis bagarreurs, en 1931, lui a été socialement fatale parce que la plupart de ses amis se sont désolidarisés de lui après les événements. |
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Que ce soit une chambre, un appartement, un hôtel ou
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Arrivée en transport en commun
Pour l'arrivée à Murnau voir Inscriptions de Murnau am Staffelsee.
A la sortie de la gare principale de Murnau (appelée tantôt "Murnau", tantôt "Murnau am Staffelsee"), montez le chemin piétonnier (Bahnhofweg) jusqu'à l'église qui se trouve au bord de la Kellerstraße. Descendez cette rue vers la gauche jusqu'au prochain grand carrefour. Tournez à doite et poursuivez jusqu'à la zone piétonne (Obermarkt). Descendez la zone piétonne jusqu'à la mairie (qui sera sur votre gauche). La plaque commémorative se trouve sur la façade du bâtiment qui vient après la mairie.
Hans-Rudolf Hower 2008
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Dernière mise à jour : 04/04/16