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Inscriptions de Murnau am Staffelsee

La nuit italienne

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Juste à côté de la mairie de Murnau, une petite inscription commémore les déboires que l'écrivain Ödön von Horváth a eus quand les Nazis ont pris le pouvoir dans la ville.

Photo : le bâtiment de La nuit italienne

Le bâtiment où se trouve l'inscription parlant de La nuit italienne

   

Texte sur les événements

Texte à propos du bâtiment

Citation de La nuit italienne

Informations touristiques

Notes du traducteur

Arrivée
Bibliographie
Internet

Photo : inscription de La nuit italienne

Inscription parlant de La nuit italienne

   

Photos : Hans-Rudolf Hower 2008

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Texte sur les événements

Texte original (en allemand)

Italienische Nacht

„Am Sonntag mußten wir das traurige Schicksal erleben, das deutsche Brüder über einander herfallen und sich gegenseitig die Knochen zerschlagen.“

So berichtet der Murnauer Staffelseebote 1931 über die „Saalschlacht“, eine handgreifliche Auseinandersetzung zwischen Anhängern der SPD und der Nationalsozialisten bei einer Parteiveranstaltung der SPD in diesem Haus, der ehemaligen Gaststätte Kirchmeir.
Zeuge des Geschehens am 1. Februar 1931 war der Schriftsteller Ödön von Horváth. Im Gericht würdigte man zwar das klare und sachliche „Verhalten des Zeugen, der die Vorgänge ... genauestens verfolgt und scharf beobachtet hatte.“ Horváths eindeutige Aussage, dass die Nationalsozialisten die Schlägerei geplant und begonnen hätten, schädigte aber sein Ansehen im zunehmend nationalsozialistisch geprägten Murnau. Prozess und Berufungsverfahren in Weilheim endeten mit dem Freispruch aller Nationalsozialisten.

Bereits 1930 hatte Ödön von Horváth in seinem Volksstück „Italienische Nacht“ eine vergleichbare politische Auseinandersetzung literarisch gestaltet: Faschisten planen den politischen Umsturz, während Mitglieder des sozialdemokratisch gesinnten Schutzverbandes „mit Girlanden, Lampions, Blechmusik und Tanz“ sorglos eine Parteifeier veranstalten.
Seine Murnauer Lieblingslokale waren für Horváth Orte, an denen er Menschen beobachten, sich zu Schauplätzen inspirieren und schriftstellerisch tätig sein konnte. So schrieb er einen Textentwurf auf Briefpapier der Gaststätte Kirchmeir (s. Abb.).

Murnauer Vorkommnisse und Persönlichkeiten griff Horváth auch in anderen Texten auf und gestaltete sie mit kritischem Blick und großer Menschenkenntnis zu prägnanten Bildern seiner Zeit, die ihm internationale Anerkennung verschafften und an Aktualität nichts eingebüßt haben.

Traduction

La nuit italienne

« Dimanche dernier notre triste sort a voulu que nous voyions des frères allemands se ruer les uns sur les autres pour se briser les os mutuellement. »

C'est ainsi qu'en 1931 le Murnauer Staffelseebote rapportait la « bataille rangée » où se sont confrontés les partisans du SPD et les Nationaux-socialistes lors d'une manifestation du SPD dans ce bâtiment qui est l'ancien restaurant Kirchmeir.
L'écrivain Ödön von Horváth a été témoins de ces événements du 1er février 1931. Dans sa déposition, il déclarait clairement que c'étaient les Nationaux-socialistes qui avaient projeté et commencé la bagarre. Mais bien que le tribunal ait reconnu le comportement clair et objectif « du témoin, qui a poursuivi et observé de manière extrêmement précise les événements », la déposition qu'il a faite a sérieusement nui à la réputation de Horváth dans la ville de Murnau qui était de plus en plus marquée du national-socialisme. Le procès aussi bien que la procédure de recours à Weilheim s'est soldée par un non-lieu pour tous les Nationaux-socialistes.

Dès 1930, dans sa pièce populaire La nuit italienne, Ödön von Horváth avait imaginé la présentation littéraire d'une confrontation politique comparable : les fascistes préparent un putsch politique tandis que les membres de l'Union de protection, de tendance social-démocrate, organisaient ingénument une fête de leur parti, « avec guirlandes, lampions, musique de cuivres et danse ».
Pour Horváth, ses restaurants et bistros favoris étaient des lieux où il pouvait observer les hommes, trouver l'inspiration pour situer une intrigue, être actif littérairement. C'est ainsi qu'il lui est arrivé d'écrire un brouillon de texte sur du papier à lettres du restaurant Kirchmeir (voir photo).

Dans d'autres textes aussi, Horváth a repris avec un regard critique et une grande connaissance des hommes, des événements et des personnalités de Murnau pour les transformer en images exactes de leur temps qui lui ont valu l'estime internationale et qui n'ont absolument pas perdu leur actualité.

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Texte à propos du bâtiment

Texte original (en allemand)

Das Gebäude beherbergte seit Mitte des 18. Jahrhunderts bis 1950 eine Weinwirtschaft. Im Zuge der Fassadengestaltung im Markt unter der Führung Emmanuel von Seidls erhielt es zu Beginn des 20. Jahrhundert seine Bemalung mit Weinranken und das heute noch vorhandene Türmchen. Der Maler Karl Mayr-Graz, ein Schwager Emmanuel von Seidls, stiftete die Traube als „Wahrzeichen“.

Traduction

Depuis le milieu du 18e siècle jusqu'en 1950, ce bâtiment abritait un restaurant. Au début du 20e siècle, dans le cadre de l'arrangement des façades de la place du Marché sous la direction d'Emmanuel von Seidl, il a obtenu sa décoration de vignes peintes et sa tourelle. C'est le peintre Karl Mayr-Graz, beau-frère de von Seidl, qui a fait don de la grappe de raisin comme « emblème ».

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Citation de la pièce La nuit italienne

Texte original (en allemand)

Die historischen Gesetze kümmern sich einen Dreck um Privatschicksale, sie schreiten unerbittlich über den einzelnen hinweg, und zwar vorwärts.

Martin in „Italienische Nacht“ von Ödön von Horváth.

Traduction

Les lois de l'Histoire se fichent éperdument du sort des particuliers. Elles passent impitoyablement par-dessus l'individu, et toujours en avant.

Martin, dans La nuit italienne d'Ödön von Horváth.

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Informations touristiques

Texte original (en allemand)

Das Schloßmuseum Murnau zeigt in einer ständigen Ausstellung eine Dokumentation von Horváths Leben in Murnau sowie die Werkbezüge zur Murnauer Zeit in den 1920er und 1930er Jahren.

Weitere Horváth-Schautafeln: Bahnhofstraße 4, Bahnhofstraße 17-19, am Horváth-Haus.

Traduction

Le musée du château de Murnau montre en exposition permanente une documentation de la vie de Horváth à Murnau ainsi que les passages de son œuvre qui se rapportent à l'époque des années 1920 et 1930 que Horváth a passée à Murnau.

D'autres plaques parlant de Horváth : Bahnhofstraße 4, Bahnhofstraße 17-19, à la maison Horváth.

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Notes du traducteur

marché (Markt)

L'appellation « Markt » (marché) pour certaines communes est une particularité bavaroise qui existe encore de nos jours. Elle donne un statut qui se situe entre celui de la commune ordinaire et la ville.

marron (braun)

Cette couleur est l'équivalent de « nazi » parce que c'était la couleur des chemises des Nazis.

Murnauer Staffelseebote

Nom d'un journal local de Murnau.

Nationaux-socialistes

Nazis, membres du NSDAP hitlérien.

NSDAP

Parti ouvrier national-socialiste allemand, parti hitlérien.

Ödön von Horváth

Le nom de l'écrivain donne une idée des origines internationales de sa famille :

  • Ödön : prénom hongrois
  • von : particule de noblesse allemande
  • Horváth : nom de famille écrit en partie à l'allemande, en partie à la hongroise, mais signifiant une origine croate de la famille (horvát = croate, en hongrois).
  • Schutzverband

    Mot à mot : Union de protection. Cette expression allemande est beaucoup utilisée de nos jours, pour toutes sortes d'organisations de protection contre n'importe quoi. Mais la pièce de théâtre La nuit italienne d'Ödön von Horváth parle de « republikanischer Schutzverband » (Union républicaine de protection), organisation social-démocrate de protection contre les exactions des milices de droite, dont celles de Hitler.

    SPD

    Parti social-démocrate allemand (celui qui existe encore de nos jours).

    Wahrzeichen (emblème)

    Ce mot ne veut pas dire "enseigne", comme on pourrait croire puisqu'il s'agit d'un restaurant. Il est composé de wahr (vrai) et Zeichen (signe) et exprime donc la vraie nature de la chose pour laquelle il est utilisé. Et pour un restaurant où on boit du vin (n'oublions pas que l'Allemagne est normalement un pays de la bière) on pense inévitablement au dicton latin "In vino veritas".

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    Commentaire

    L'exemple des événements de Murnau montre bien le rôle néfaste et ignoble que la Justice a joué dans l'implantation du pouvoir nazi en Allemagne : sujets aux provocations et aux campagnes d'intimidation de plus en plus effrontées des Nazis, mais privés de tout soutien juridique, les habitants critiques (ou simplement tombés en disgrâce pour des raisons raciales ou autres) n'avaient plus qu'à se taire ou à quitter le pays. Et dire que bien des magistrats et autres fonctionnaires nazis ont continué à exercer leur profession après la Guerre...

    Tout en réprouvant la provocation nazie ainsi que l'indulgence mal venue de la Justice, l'inscription présentée ici se garde bien de décrire toute l'ampleur que le phénomène du nazisme avait prise à Murnau déjà peu de temps après la Première guerre mondiale :

  • Dès la fin de la Première guerre mondiale, des anciens combattants et des officiers vivant à Murnau ont fondé plusieurs associations de tendance national-chauviniste (« national-chauvinistischer Ausrichtung », selon le Wiener Zeitung).
  • Dès mai 1923, Adolf Hitler a tenu dans un gymnase de Murnau, un discours grandement applaudi par environ 2 000 visiteurs.
  • En 1923, sept habitants de Murnau ont participé au premier putsch de Hitler.
  • Entre 1928 et 1933, les votes des habitants de Murnau en faveur du NSDAP dépassaient la moyenne du pays.
  • En 1933, Murnau était considéré par les Nazis eux-mêmes comme « Hochburg des Nationalsozialismus » (haut-lieu ou fief du national-socialisme).
  • Selon le Wiener Zeitung, c'est le 10 février 1933 que les choses se sont définitivement gâtées pour Ödön von Horváth à Murnau. Assis au restaurant Hotel Post, dont il était un des piliers, et agacé par les aboiements de la voix de Hitler dont le premier discours en tant que chancelier frais émoulu était transmis en direct à la radio, Ödön von Horváth demande à la serveuse d'éteindre la radio. Ce qui est considéré comme une provocation par quelques Nazis présents, qui l'expédient de force hors du restaurant et le ramènent chez lui. Le lendemain matin, Ödön von Horváth quitte Murnau tandis qu'une perquisition a lieu au domicile de ses parents à Murnau. Jugeant que la situation devenait dangereuse, la famille aussi quittera bientôt Murnau.

    Par amour pour sa profession de dramaturge et par manque d'argent, Ödön von Horváth essaiera encore pendant quelques années de s'arranger tant bien que mal avec le régime naziste, mais la voie de l'exile ne lui a pas été épargnée. Le 28 mai 1938 il émigrera pour Paris - où trois jours plus tard il sera tué « bêtement » par une grosse branche tombant d'un arbre au bord des Champs-Elysées...

    Pour revenir au présent, citons encore le Wiener Zeitung :

    « Sich mit Ödön von Horváths Leben und Werk zu beschäftigen, bedeutet für die Murnauer gleichzeitig eine Konfrontation mit der braunen Vergangenheit des Ortes. Seine Volksstücke sind ein Stück literarisches Gedächtnis des Marktes und halten ein paar Jahre Murnauer Geschichte in Erinnerung. Doch je mehr die Vergangenheit verblasst, umso mehr lernen es die Murnauer zu schätzen, dass dort, wo sie leben, ein Stück Weltliteratur entstanden ist. Denn welcher kleine Ort hat schon die Gelegenheit, das, was früher dort passiert ist, auf den großen Theaterbühnen Europas immer wieder präsentiert zu bekommen? Dass die Murnauer das alles dem "heimatlosen Ausländer" verdanken, den ihre Vorfahren nicht einbürgern wollten, trübt den Genuss ein wenig. »

    Traduction : Le fait de s'occuper de la vie et de l'œuvre d'Ödön von Horváths signifie également pour les habitants de Murnau une confrontation avec le passé « marron » de la commune. Les pièces populaires de cet auteur font partie de la mémoire littéraire de leur « marché » et gardent la mémoire de quelques années de l'histoire de Murnau. Mais plus le passé s'estompe, plus les habitants de Murnau apprennent à apprécier que là où ils habitent une partie de la littérature mondiale est née. Car quelle petite commune a l'occasion de voir représenter si souvent son passé sur les grandes scènes de théâtre européennes ? Le fait que Murnau doive tout cela à cet « étranger apatride » que leurs ancêtres refusait de naturaliser trouble un peu la joie.

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    Bibliographie

    Auteur, titre

    Observations

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    Ödön von Horváth, Italienische Nacht (La nuit italienne, en langue allemande).

    Ce livre est cité sur la plaque commémorative de Murnau décrite ici.

    Malheureusement même chez amazon.fr il ne semble pas y avoir de traductions françaises de cet auteur.

    amazon.fr.

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    Internet

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    Adresse / propriétaire

    Contenu / sujets

    Ödön von Horváth

    Wikipedia française

    Article encyclopédique sur la vie et l'œuvre d'Ödön von Horváth.

    Ödön von Horváth

    Encyclopædia Universalis

    Site français payant après une période d'essai de sept jours. Sans abonnement on ne peut obtenir qu'un sommaire de chaque article.

    Ödön von Horváth

    Fritz Gross, metteur en scène d'opéras et de pièces de théâtre

    Long article (en allemand) sur la vie et l'œuvre d'Ödön von Horváth et notamment sur les événements de Murnau qui ont progressivement isolé ce dernier de la population locale de plus en plus imprégnée des folies hitlériennes.

    Ödön von Horváth

    Wiener Zeitung

    Article détaillé (en allemand) sur la vie et l'œuvre d'Ödön von Horváth. L'accent y est mis, d'une part, sur les efforts constants que fait Horváth pour bien s'intégrer à la vie de la population locale (au point de se faire remarquer à Berlin pour son parler et son habillement bavarois) et pour obtenir la nationalité bavaroise (qu'il n'obtiendra jamais) et d'autre part, sur la lente transformation de la ville de Murnau en nid virulent du nazisme, et ce, déjà à partir de 1923. D'après l'auteur, la déposition que Horváth a faite contre les Nazis bagarreurs, en 1931, lui a été socialement fatale parce que la plupart de ses amis se sont désolidarisés de lui après les événements.

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    Arrivée en transport en commun

    Pour l'arrivée à Murnau voir Inscriptions de Murnau am Staffelsee.

    A la sortie de la gare principale de Murnau (appelée tantôt "Murnau", tantôt "Murnau am Staffelsee"), montez le chemin piétonnier (Bahnhofweg) jusqu'à l'église qui se trouve au bord de la Kellerstraße. Descendez cette rue vers la gauche jusqu'au prochain grand carrefour. Tournez à doite et poursuivez jusqu'à la zone piétonne (Obermarkt). Descendez la zone piétonne jusqu'à la mairie (qui sera sur votre gauche). La plaque commémorative se trouve sur la façade du bâtiment qui vient après la mairie.

    Hans-Rudolf Hower 2008

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    Dernière mise à jour : 04/04/16