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Inscriptions de Biberach / Riss

Expulsés de l’est

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En contrebas de la Tour blanche on trouve le monument suivant, qui est des plus délicats, politiquement parlant.

Photo :
Hans-Rudolf Hower
2003

Photo Biberach/Riss : à la mémoire des expulsés de l'est

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Texte original (en allemand)

DEUTSCHE AUS
RUSSLAND
UND BALTIKUM

DEUTSCHE AUS
BÖHMEN
MÄHREN
SCHLESIEN
PREUSSEN
SIEBENBÜRGEN
DONAURAUM
SÜD+OSTEUROPA

1940-1945

VERTRIEBENE

Traduction

Des Allemands
de Russie
et des Pays baltes

Des Allemands
de Bohème
de Moravie
de Silésie
de Prusse
de Transsylvanie
des régions danubiennes
de l’Europe du sud et de l’est

1940-1945

Expulsés

   

Observation linguistique

Sur d’autres monuments du même genre et dans la presse, on trouve souvent le terme de "Heimatvertriebene" à la place de "Vertriebene". Dans le contexte du débat politique allemand, les deux termes sont quasiment équivalent. Si le second exprime seulement l’expulsion par la force, le premier insiste en plus sur le fait que ces gens ont été chassés de leur "Heimat", terme affectif très fort désignant la région ou la ville à laquelle on est profondément attaché par son propre vécu et/ou celui de ses ancêtres.

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Données historiques

Depuis le moyen âge, il y avait eu des vagues de colons germanophones qui s’étaient installés dans les régions de l’est de l’Europe surtout habitées de Slaves, mais aussi de Finno-ugriens (Estoniens, Hongrois), de Lettons et de Lithuaniens. L’afflux des colons germanophones (surtout allemands, mais aussi autrichiens) s’était fait tantôt sous la pression militaire de l’Empire allemand, de l’Ordre teutonique ou de l’Empire autrichien, tantôt à la demande expresse des autorités autochtones de l’époque.

Or, au cours et surtout vers la fin de la Deuxième guerre mondiale, il y a eu un vrai exode de ces minorités germanophones. Des millions de réfugiés et d’expulsés ont reflué vers leurs pays d’origine (majoritairement l’Allemagne), dans des conditions souvent désastreuses, voire fatales - parce que beaucoup d’entre eux sont misérablement morts en route par épuisement ou ont péri par dizaines de milliers dans les bombardements des alliés, p.ex. aux abords de la ville de Dresde. En plus, les récits d’exactions fréquentes de la part de certaines troupes d’alliés sont tout à fait dignes de foi. D’autre part, il y a eu le massacre nazi de millions de Juifs, tsiganes, communistes, socialistes, homosexuels, opposants, défaitistes et autres "non aryens" ou simplement "suspects". Et il y a eu trente millions (!) de victimes en URSS. Cette guerre s’est donc soldée par une catastrophe humanitaire inouie pour quasiment toute l’Europe, à l’exception de quelques îlots de paix toute relative, comme la Suisse et la Suède.

C’est à peu près jusque là que presque tout le monde est d’accord parce que les faits sont indéniables (sauf pour les irrécupérables de l’extrême-droite). Mais après, il y a le problème de l’interprétation historique, politique et morale qui se pose, et là, il n’y a plus d’unanimité.

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Commentaire

Le monument dont nous parlons ici ne mentionne ni les raisons historiques (peu louables pour les Allemands) qui ont provoqué l’exode des germanophones, ni le fait qu’en plus des expulsions, il y a eu un mouvement de fuite spontané parmi les germanophones des pays de l’est (grandement dû à la peur de l’Armée rouge). Le message du monument se limite donc exclusivement aux expulsés à proprement parler et semble protester contre ce qui leur est arrivé. Cette partialité par omission est fâcheuse parce qu’elle risque d’entretenir tous les préjugés (de part et d’autre) qui enveniment la discussion politique depuis la fin de la guerre.

Vers la fin de la Deuxième guerre mondiale et même pendant bien des années après la guerre, la plupart des municipalités de l’Allemagne fédérale, "héritière" officielle de l’Empire allemand fortement reduit en superficie, se sont brutalement trouvées devant le même problème : comment loger, nourrir et intégrer tous ces réfugiés et expulsés affluant de l’est de l’Europe ? Il a fallu bâtir de nouveaux quartiers et même des communes entières, créer des emplois, faire prendre racine les déracinés, tisser des liens sociaux et gérer les différences de coutumes, de folklore, de mentalité, de langue (les dialectes allemands étant très différents les uns des autres)... Si les communes ont, dans l’ensemble, bien réussi cet exploit sur le plan pratique, c’est sur le plan politique et moral que le nouvel état des choses n’a pas cessé de poser problème. C’est que depuis la fin de la guerre, les questions fusent, et de façon contradictoire (sans parler de l’arrière-plan de "guerre froide", qui n’arrangeait pas les choses pendant des décennies). En voici un aperçu qui est loin d’être exhaustif :

"Est-ce que les abominables crimes de guerre et contre l’humanité commis au nom des autorités nazies justifient les bombardements alliés contre la population allemande et surtout contre les réfugiés sans défense et sans abri ? Est-ce qu’ils justifient l’expropriation et l’expulsion de centaines de milliers d’allemands vivant depuis des siècles surtout en Europe de l’est et du sud-est ?"

"Est-ce que les réfugiés et expulsés allemands devraient avoir un droit de retour et peut-être même être indemnisés ?"

"Est-ce que les minorités allemandes étaient vraiment aussi innocentes qu’elles se déclarent ou n’étaient-elles pas plutôt la cinquième colonne de l’impérialisme nazi ?"

"Est-ce que les revendications des réfugiés et expulsés allemands ne feraient pas partie d’une politique de récupération et de revanchisme inspirée de l’extrême-droite allemande renaissante ?"

"Est-ce qu’on doit vraiment accorder à un régime communiste plus ou moins dictatorial les mêmes prérogatives qu’à nos démocraties occidentales ?"

Etc. etc.

Si toutes ces question sont déjà énormément délicates à traiter, elles ne sont pourtant que la partie la plus simple de ce sac de nœuds. En fait, le reflux des minorités germanophones s’inscrit dans le cadre d’un énorme déplacement de populations non seulement germanophones de l’est de l’Europe vers l’ouest. Ce grand mouvement est dû, d’une part, à la pression de l’Union soviétique, qui récupère les Pays baltes et annexe de larges parties orientales de la Pologne ainsi que la partie nord de la Prusse orientale, et d’autre part, à la décision des alliés de "dédommager" la Pologne en lui confiant certaines régions de l’est de l’ex-Empire allemand (Silésie, Poméranie, partie sud de la Prusse orientale). Les populations slaves et autres, chassées ou évadées de leurs ex-patries respectives, remplissent alors le vide laissé par le départ volontaire ou forcé des germanophones. On n’aurait donc su permettre le retour des réfugiés ou expulsés germanophones sans remettre en cause les frontières nouvellement tracées à la fin de la guerre - chose impensable sans recours à la force militaire. Une pareille tentative n’aurait pas seulement été une nouvelle atteinte au droit international péniblement rétabli et une injustice supplémentaire touchant des populations elles-mêmes victimes de la guerre, mais dans le contexte de la "guerre froide" et de la menace atomique réciproque elle aurait été tout simplement suicidaire. Malheureusement cela n’a pas empêché certains politiciens populistes de faire carrière en exploitant le malheur des réfugiés et des expulsés...

N’empêche que la douleur des expulsés et de leurs familles est réelle. Ils ont perdu leur patrie devenue inaccessible même pour une brève visite pendant les décenniees de la "guerre froide", ils ont perdu des proches, des grand-parents, des parents, des enfants, des oncles, des tantes. Ils ont souffert d’un exode plein de harcèlements, d’agressions, de faim, de soif, d’intempéries, de boue, de blessures, de maladies, de décès, dans des conditions misérables.

Mais heureusement le temps passe, les temps changent et nous changeons en même temps qu’eux... La guerre froide n’est plus qu’un mauvais souvenir, le rideau de fer a été supprimé, les anciens "satellites de l’URSS" sont devenus membres de l’Union européenne ou ne tarderont pas de l’être, la douleur humaine s’estompe, le tourisme vers les pays de l’est se développe, la grande majorité des populations "déplacées" s’est faite à la nouvelle situation et se prête de moins en moins à une politique populiste douteuse, les nouvelles générations se sentent à l’aise dans une Europe où les frontières sont devenues perméables sinon inexistantes... Bref, nous vivons une période où une nouvelle entente entre les peuples d’Europe s’installe et où même les peuples anciennement agressés par les nazis peuvent sans crainte admettre et honorer la douleur du peuple allemand (et autrichien) lourdement éprouvé lui-même par la politique criminelle de ses dirigeants - et par l’exode de l’est qui s’en est suivi.

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Bibliographie

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Observations

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Internet

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Contenu / sujets

Expulsion d'Allemands après la Seconde Guerre mondiale

Dans: Wikipédia française.

Article encyclopédique traitant le phénomène des expulsions massives dont ont été victimes les Allemands vivant dans les pays de l'est, après la Deuxième guerre mondiale.

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Arrivée en moyens de transport en commun

Pour l’arrivée à Biberach, voir Inscriptions de Biberach/Riss.

Ce monument se trouve dans le petit parc en contrebas de la Tour blanche, juste à l’extérieur de l’ancien mur d’enceinte de la ville médiévale, à quelques pas de la place centrale.

Les indications concernant les transports en commun correspondent à nos informations ou même expériences personnelles, mais nous ne pouvons assumer aucune responsabilité pour leur exactitude. Quand vous lisez cette page, les choses peuvent avoir changé dans la réalité.

Hans-Rudolf Hower 2004

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Dernière mise à jour : 04/04/16