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Cette page est partagée en deux parties, l’une contenant des exemples historiques et littéraires, et l’autre, la décision pratique concernant la bibliothèque présentée sur ce site.
Le plan de notre bibliothèque - Autres plans de bibliothèque
Le plan de notre bibliothèque
Malgré tous les problèmes d’ordre théorique (voir Autres plans de bibliothèque), il a fallu trouver une solution pratique pour ma bibliothèque. Ce qui m’a facilité énormément les choses, c’est que dans l’hyperspace il n’y a aucun problème à déplacer les murs, agrandir les salles, faire des loggias, creuser des perspectives ou rajouter un étage... On peut donc y aller gaiement sur une première hypothèse de travail, quitte à faire des remaniements plus tard.
Pour tous les livres où c’est surtout le contenu qui est important (guides, manuels, documentaires, rapports, reportages, etc.), ce sont des catégories thématiques qui s’imposent tout naturellement.
Mais c’est pour faire des subdivisions de la “belle littérature”, où la langue joue un rôle aussi important sinon plus important que le contenu, que je me suis creusé la cervelle. En fin de comptes, j’ai surtout eu recours à la méthode de la “langue de départ”, réelle ou présumée, parce que ce n’est pas toujours évident. N’oublions pas qu’il y a des cas douteux illustres et même classiques, par exemple Flavius Josephus qui prétend dans sa Guerre juive (en langue latine) d’avoir écrit la première version de cette oeuvre en grec. Or, cette version grecque n’a jamais été retrouvée ni seulement citée par quelqu’un d’autre que son présumé auteur... Ou bien plus proche de nous: Jorge Semprun, est-ce un écrivain français ou espagnol ? En fait il est un peu des deux... Ou comment qualifier un roman de “russe” si son auteur, ayant passé la plus grande partie de sa vie à Paris ou aux Etats unis, écrit toujours dans sa langue natale, mais produit des oeuvres complètement imbibées de l’environnement de l’exil (forcé ou choisi librement) où il vit ? Notez le témoignage suivant de l’écrivain Witold Gombrowicz, qui est polonais d’origine, mais a vécu et travaillé surtout en Argentine. Son cas est typique pour tant d’autres écrivains (ce qui est entre parenthèses sont des explications que j’ai jugé nécessaire d’ajouter pour les lecteurs qui ne connaîtraient pas le contexte) :
“Je me considère moi aussi comme faisant partie de la nation [polonaise], bien que je n’aie pas personnellement risqué ma peau [dans la guerre de 1920 contre les Russes] et que je n’aie observé ces nouvelles périodes d’occupation de mon pays [par les Allemands, puis les Russes] que de très loin, puisque j’étais en Amérique - car le fait que, malgré mes longues années de séjour à l’étranger, je ne me sois pas dénationalisé en tant qu’écrivain signifie aussi quelque chose et témoigne de la solidité de mes liens avec mon pays natal.” (Souvenirs de Pologne, page 129, voir (Auto-)Biographies et Mémoires)
Ma méthode est donc facile à remettre en doute, mais elle vaut ce qu’elle vaut, c’est-à-dire autant ou aussi peu que n’importe quelle autre méthode de classement. On ne sortira jamais de l’arbitraire, mais au moins je me propose de faire de l’arbitraire franc et net, selon ma façon de voir les choses...
Pour chaque livre, je vous indique la langue dans laquelle je l’ai lu, parce que la langue de lecture a parfois une importance pour l’appréciation du livre. Même si le traducteur ou la traductrice a bien fait son travail, la traduction peut laisser transparaître l’original ou même être bancale pour plusieurs raisons :
- Les langues ne sont pas toutes vraiment compatibles. Chaque langue fait un “découpage” du réel qui lui est propre. Quand ce sont deux langues voisines, comme l’italien et le français, les différences ne se sentent pas trop. Mais quand il s’agit par exemple du français et d’une langue slave, la traduction devient du casse-tête chinois. Pour ne citer qu’un exemple “bénin” : Le français, langue “déclarative” par excellence, ne connaît pas les mille et une façon d’exprimer un mouvement complexe ou de donner un “aspect” particulier à une action (action qui démarre, action continue, soudaine, incomplète, habituelle, répétitive, terminée, et j’en passe), comme c’est courant dans les langues slaves.
- Dans chaque pays il y a des choses impossibles à traduire dans certaines langues étrangères parce qu’elles n’existent pas dans ces autres pays : des coutumes et façons de vivre, des objets, des institutions, des fonctions et des grades, des faits historiques ou récents, des traditions intellectuelles et autres. C’est pourquoi les “mêmes” expressions ne produisent pas forcément le même effet sur le lecteur, selon la langue dans laquelle il les a lues. Il s’agit là des fameuses “associations” qui se font ou ne se font pas.
- L’orthographe des noms propres dans la traduction s’avère souvent difficile quand il s’agit de langues utilisant une écriture différente. Cela peut aller jusqu’à l’illisibilité, et plus l’orthographe est fidèle à l’original, plus le livre risque d’être illisible, parce qu’il y a trop de lettres qui ne peuvent être transposées qu’à perte. Ce problème existe bien sûr pour toutes les langues “exotiques” (pour nous), comme le japonais, le chinois ou l’arabe, mais aussi pour les langues écrites en lettres cyrilliques (russe, bulgare, serbe, macédonien).
- Dans certaines langues, par exemple le français, il y a la “fâcheuse” coutume de “traduire” les prénoms des personnes. Cela pose des problèmes délicats et des fois insolubles au traducteur qui a affaire des langues slaves ou même l’italien, parce que dans ces langues, l’utilisation de diminutifs pour exprimer les rapports humains est énormément répandue. Quand vous traduisez du russe en italien, il n’y a donc pas trop de problèmes, mais alors du russe en français, on s’amuse ! Ou le traducteur laisse tomber tous les diminutifs, ce qui enlève au récit une partie de sa profondeur humaine, ou il les garde - et vous pouvez le remercier s’il explique dans les notes que par exemple Youra et Yourka sont des diminutif de Georges (Youri), Sacha est le diminutif d’Alexandre (Aleksandr), etc.
Autres plans de bibliothèque
Dans ce chapitre, je compte rassembler progressivement des exemples historiques et littéraires intéressants de plan de bibliothèques.
Pour étoffer ce chapitre, je compte fortement sur la collaboration de nos lecteurs. Cliquez ici ou utilisez la page Contacts pour nous faire parvenir vos trouvailles !
Moi-même je vais prochainement vous parler ici des idées et écrits d’Umberto Eco à ce propos.
Photo : Hans-Rudolf Hower 2002
La description des plans de bibliothèque est seulement en train de se faire...
Hans-Rudolf Hower 2003
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Dernière mise à jour : 06/04/16