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Psaume 74

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Le psaume 74 est la base d’une grande partie des inscriptions hébraïques sculptées dans la pierre commémorant la destruction de la synagogue principale de Munich par les Nazis, mais il n’est cité que par quelques extraits. Pour permettre de voir le contexte, qui est important pour la discussion du contenu, nous mettons ici différentes traductions et éditions du texte intégral sur le réseau.

J’ai mis en lettres grasses les passages utilisés pour la pierre commémorative de Munich.

Pour les traductions dans d’autres langues cliquez simplement sur la langue souhaitée ci-dessus.

Verset

La Sainte Bible de l’Ecole biblique de Jérusalem (1961)

1

Poème. D’Asaph.

Pourquoi, ô Dieu, rejeter jusqu’à la fin,
fumer de colère contre le troupeau de ton bercail ?

2

Rappelle-toi ton peuple que tu acquis dès l’origine,
que tu rachetas, tribu de ton héritage,
et ce mont Sion où tu fis ta demeure.

3

Elève tes pas vers ces ruines sans fin :
il a tout saccagé, l’ennemi, au sanctuaire.

4

Dans le lieu de tes assemblées ont rugi tes adversaires,
ils ont mis leurs insignes au fronton de l’entrée
des signes (5) qu’on avait pas connus.

Leurs cognées en plein bois, (6) abattant les vantaux,
et par la hache et par la masse ils martelaient ;

7

ils ont livré au feu ton sanctuaire, ô Dieu,
profané jusqu’à terre la demeure de ton nom.

8

Ils ont dit en leur cœur : « Détruisons-les d’un coup ! »
Ils ont brûlé dans le pays tout lieu d’assemblée sainte.

9

Nos signes ont cessé, il n’est plus de prophètes,
et nul parmi nous ne sait jusques à quand.

10

Jusques à quand, ô Dieu, blasphémera l’oppresseur ?
l’ennemi va-t-il outrager ton nom jusqu’à la fin ?

11

Pourquoi retires-tu ta main,
tiens-tu ta droite cachée en ton sein ?

12

Pourtant, ô Dieu, mon roi dès l’origine,
l’auteur des délivrances au milieu du pays,

13

toi qui fendis la mer par ta puissance,
qui brisas les têtes des monstres sur les eaux ;

14

toi qui fracassas les têtes de Léviathan
pour en faire la pâture des bêtes sauvages,

15

toi qui ouvris la source et le torrent,
toi qui desséchas les fleuves intarissables ;

16

à toi le jour, et à toi la nuit,
toi qui agenças la lumière et le soleil,

17

toi qui posas toutes les limites de la terre,
l’été et l’hiver, c’est toi qui les formas.

18

Rappelle-toi, Yahvé, l’ennemi blasphème,
un peuple insensé outrage ton nom.

19

Ne livre pas à la bête l’âme de ta touterelle,
la vie de tes malheureux, ne l’oublie pas jusqu’à la fin.

20

Regarde vers l’alliance, car la mesure est comble,
les antres du pays sont des demeures de violence.

21

Que l’opprimé ne rentre pas couvert de honte,
que le pauvre et le malheureux louent ton nom !

22

Lève-toi, ô Dieu, plaide ta cause,
rappelle-toi l’insensé qui te blasphème tout le jour !

23

N’oublie pas le vacarme de tes adversaires,
la clameur de tes ennemis, qui va toujours montant !

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Observations linguistiques

Voilà une des traduction (plutôt rares jusqu’ici) qui ose mettre la probable prononciation du nom hébraïque de Dieu en toutes lettres. Cette prononciation (interdite pour les adhérents du judaïsme, à ma connaissance) n’est pas tout à fait sûre dans la mesure où dans les textes originaux il n’y avait pas de voyelles à proprement parler, et dans les versions vocalisées tardives les vraies voyelles étaient toujours remplacées par celles des expressions "adonai" (mon Seigneur) ou "èlohim" (Dieu), les deux expressions étant d'ailleurs au pluriel (simple signe de politesse ou souvenir d'un ancien polythéisme ?).

Si le nom de Dieu n’arrive qu’une fois, c’est qu’à tous les autres endroit du psaume il y a quarrément "èlohim" à sa place, ce qui fait du verset 18, avec l’appellation du vrai nom de Dieu, le point culminant de la complainte et imploration. Pour l’expression "ô Dieu" du verset 7 je ne trouve pas d’équivalent dans ma bible hébraïque. Il a l’air de s’agir là d'une source hébraïque différente ou même d’un rajout propre à la traduction.

La particularité "littéraire" de cette traduction réside dans le fait qu’elle regroupe toujours 4 - 5 ligne en une sorte de strophe (que je n'ai pas imité ici), avec un découpage assez original des versets 4 - 7 (voir ci-dessus).

Hans-Rudolf Hower 2004

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Dernière mise à jour : 06/04/16