Inscriptions de Prague

La fin du Printemps de Prague

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Quand le Printemps de Prague a pris fin sous l’attaque des chars soviétiques, la mort de deux jeunes gens a particulièrement ému l’opinion : celle de Jan Palach et de Jan Zajíc. Ces deux victimes sont vite devenues et restées le symbole de la résistance pacifique des Tchèques contre l’envahisseur. Voici les monuments qui rappellent leur sacrifice.

Monument de la place Venceslas - Monument de la place Jan Palach

Monument de la place Venceslas

Texte officiel

Note linguistique :

Ne commencez pas à douter de vos connaissances d’allemand ! C’est que le texte allemand de ce mémorial contient une erreur de déclinaison. Il aurait fallu écrire « zum Gedächtnis der Opfer des Kommunismus ». Il n’y a pas que les Français qui se font des nœuds avec la grammaire allemande... ;-)

Supplément inofficiel et éphémère sur papier (en été 2004)

Commentaire

Quand les tanks soviétiques sont arrivés pour mettre fin au Printemps de Prague du président Dubcek, Jean Palach s’est immolé par le feu à l’endroit même de l’actuel mémorial, place Venceslas. Le choc psychologique a été terrible pour l’opinion internationale, parce qu’un tel sacrifice était encore quelque chose d’inouï à l’époque (entre-temps, on en a vu d’autres, et de toutes sortes...).

Le sacrifice de Jean Zajíc est bien moins connu. Si vous avez des informations à ce propos, envoyez-les-nous s.v.p. ! Merci !

Ces deux sacrifices ont été le comble de la résistance pacifique des Tchèques contre l’envahisseur soviétiques. Qu’est-ce que nous avons ri (à l’ouest, en sécurité) de ce jeu de cache-cache très efficace pendant un temps, que les Tchèques ont mené avec les troupes d’occupation : panneaux routiers déplacés, falsifiés, retournés, etc. L’ennemi a pas mal tourné en rond avant de trouver le chemin qu’il voulait prendre... Mais malheureusement il y avait aussi la « cinquième colonne » des soviétiques : des Tchèques « bons communistes » et des Slovaques voulant profiter de l’occasion pour faire sécession ou au moins gagner plus d’autonomie. L’autonomie, ces derniers l’ont eu grâce à une équipe dirigeantes dominée par eu (président Husak) et collaborant avec les troupes soviétiques. Et le printemps de Prague a été enterré pour longtemps.

La mémoire des victimes de l’invasion soviétique est pourtant restée vive et surtout Jean Palach est devenu héro national et symbole de la résistance pacifique.

Le mémorial étend discrètement le cercle des victimes a toutes les personnes ayant souffert du communisme et il y en a eu dans les pays de l’europe de l’est...

Comme le montre le texte supplémentaire inofficiel et éphémère, ce mémorial est devenu un lieu de choix pour faire appel aux grands sentiments patriotiques, démocratiques - et électoraux.

Reste la douleur des familles touchées...

Monument de la place Jean Palach

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Commentaire

Quand la municipalité de Prague cherchait une rue ou une place à nommer d’après Jean Palach, il devait être clair que malgré toute l’importance de ce martyre on pouvait difficilement rebaptiser la place Venceslas, elle-même symbole national, où l’immolation avait eu lieu. On a donc choisi une autre place représentative, celle devant le Rudolfinum. Et on l’a ornée d’une belle plaque commémorative moderne, sobre, presque minimaliste, portant juste le nom du héro et la date de son sacrifice. Inutile d’en écrire plus, puisque tout le monde sait. Les fleurs à ses pieds témoigne du souvenir des passants.

Et Jan Zajíc ? J’ai trouvé sur le plan de la ville une rue portant son nom (Jana Zajíce), du côté du Petit Côte (Malá Strana), mais un peu plus au nord, au quartier de Letná. Mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’y aller voir de plus près. Si vous en savez quelque chose, écrivez-nous. Merci d’avance !

Observation linguistique

Si dans les noms de rue les noms des personnes ne correspondent que rarement à ceux qu’on connaît dans les pays francophones, cela tient au fait que premièrement les francophones ont l’habitude de franciser presque tous les prénoms et que deuxièmement en tchèque on est obligé dans ces cas, de mettre les noms au génitif (Jana Palacha, Jana Zajíce) ou de les remplacer par un adjectif exprimant l’appartenance (Karlův, Václavské).

Arrivée en moyens de transport en commun

Pour l’arrivée à Prague, voir Inscriptions de Prague.

La place Venceslas (Václavské náměstí) relie le quartier de la gare centrale (Hlavní Nádraží) et du Musée national (Národní Museum) avec la vieille ville. En sortant de la gare centrale, il suffit de faire quelques pas à gauche à travers le petit espace de verdure.

La place Jean Palach (náměstí Jana Palacha) se trouve devant le Rudolfinum, lieu de spectacles situé au bord de la Vltava (Moldau), à quelques centaines de mètres au nord du pont Charles (Karlův most) et à la même distance à l’ouest du Vieux Marché (Staroměstské náměstí). La station de métro la plus proche est Staroměstská, à quelques pas. D’autres part, plusieurs lignes de tram passent près du Rudolfinum.

Les indications concernant les transports en commun correspondent à nos informations ou même expériences personnelles, mais nous ne pouvons assumer aucune responsabilité pour leur exactitude. Quand vous lisez cette page, les choses peuvent avoir changé dans la réalité.

Hans-Rudolf Hower 2004

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Dernière mise à jour : 02/04/16