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Arménie

Centrales nucléaires

Conflit israélo-arabe

Nazisme et
Deuxième guerre mondiale

Union soviétique

Vous trouverez ici des livres où à mon avis le contenu est plus important que la forme parce qu’il s’agit de choses vues et vécues que l’auteur veut nous communiquer. C’est pour cela d’ailleurs que je ne les classe pas par auteur, mais par centre d’intérêt.

Comme la catégorie des (Auto-)Biographies et Mémoires est assez proche de celle des témoignages et reportages, consultez éventuellement cette autre page pour des livres que vous ne trouvez pas ici.

Mais cela ne veut rien dire sur la qualité littéraire de ces livres : quand un grand écrivain écrit un témoignage ou un reportage, il en résulte généralement un beau livre, indépendamment du sujet.

     

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Arménie

   

Un Russe en Arménie d’Andréi Bitov

Sous-titre : Souvenirs d’un pays qui fut.

Récit écrit en russe, lu en français.

Andréi Bitov avait été envoyé en Arménie en mission officielle, mais le rapport qu’il a fait de ce voyage n’a pas plu aux autorités russes. Tandis que ces autorités s’attendaient à un rapport démontrant l’intégration quasiment totale de l’Arménie dans l’Union soviétique, Andréi Bitov, qui venait d’avoir le choc culturel de sa vie, avait écrit l’essentiel que vous pouvez lire dans son livre. Son rapport a donc été mis dans un tiroir et ce n’est que vingt ans plus tard qu’Andréi Bitov l’a publié sous forme de livre. Mais entre-temps il y a eu les affrontement du Haut-Karabakh et le pogrom de Soumgaït. C’est pour cela que l’auteur a choisi le sous-titre que vous voyez ci-dessus et dit dans sa préface :

"Ce livre raconte ce que peut être l’Arménie vue pour la première fois. Avant que n’advienne tout ce qui y est advenu." (p. 13)

Je ne sais pas ce qui m’a le plus fasciné dans ce livre : l’exotisme des paysages, des gens et des moeurs ou l’amour de l’auteur pour ce pays qui a bouleversé tant de vérités de sa vie antérieure...

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Conflit israélo-arabe

   

Le rêve brisé de Charles Enderlin

Sous-titre : Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-Orient 1995 - 2002

Livre lu en français.

Ce livre est extraordinaire de plusieurs points de vue. C’est d’une part un rapport très personnel concernant tout ce "processus de paix" (comme il n’a pas réussi à apporter la paix, je le mets entre guillemets) parce que le récit est basé en grande partie sur des témoignages rassemblés par l’auteur lui-même qui suivait les événements de très près pour la télé France 2, interviewait les participants, organisait même des rencontres entre les deux camps, et d’autre part, un compte-rendu minutieux de tout ce qui s’est passé à l’epoque, non seulement autour des tables de négociation aux Etats-Unis, en France, en Egypte et ailleurs, mais aussi sur le terrain, en Palestine et en Israël.

L’auteur s’efface le plus possible derrière les faits, les témoignages des négociateurs et les papier ou discours officieux et officiels. Néanmoins il y a un message qui passe, parce que même les choses ont leur langage, elles parlent, elles hurlent même parfois de douleur, tellement les humains sont ... faillibles, tout en croyant (ou faisant croire) qu’ils sont en train de défendre leurs intérêts les plus nobles et les plus vitaux.

Les deux parties avait la paix au bout de leur plume, et aucune n’a su en profiter...

Cela donne des frissons de lire ce livre maintenant, après tant d’attentats-suicides des Palestiniens et tant d’incursions de l’armée israélienne en terre palestinienne.

Mais si vous voulez savoir toute l’étendue du fossé qui sépare les Israéliens et les Palestiniens, lisez ce livre. Il vous enlèvera pas mal d’illusions, mais au moins vous saurez où vous en êtes, c.-à-d. où nous en sommes tous.

Par la bande on apprend un tas de choses très concrètes sur les mille et une façon de mener des négociations, d’exercer des pressions sur l’équipe adverse, de garder des arguments en réserve jusqu’à ce qu’ils ne vaillent plus rien, de manipuler la presse et l’opinion publique nationale et internationale, de juguler ses propres négociateurs, de faire tourner en bourrique les personnes les mieux intentionnées...

Et pendant ce temps, les affrontements sanglants continuent sur le terrain...

Ce qui m’a d’ailleurs énormément surpris (franchement, je ne m’y attendais pas, après toutes ces histoires de coucherie qui avaient fait le régal de la presse pendant une longue période), c’est l’énorme dose de bonne volonté, d’effort personnel et de savoir-faire professionnel que Bill Clinton avait engagée dans ce processus. Comme quoi on ferait mieux de ne pas confondre les problèmes personnels des gens avec la qualité du travail qu’il font.

Ne reste plus qu’à citer une des rares prises de position directes de l’auteur, au dernier alinéa du dernier chapitre de son livre, après la citation du mea culpa tardif d’un des négociateurs américains :

« Pour n’avoir pas compris que la paix doit se faire d’abord entre les nations et non uniquement entre les dirigeants, le peace team [américain] et les négociateurs des deux camps ont conduit le Proche-Orient vers l’enfer. »

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Nazisme et Deuxième Guerre mondiale

Si c’est un homme de Primo Levi : voir (Auto-) Biographies et mémoires.

La trève de Primo Levi : voir (Auto-) Biographies et mémoires.

   

Le pianiste de Wladyslaw Szpilman

Rapport écrit en polonais, lu en français.

Ce récit autobiographique vaut cent fois tous les livres historiographiques sur l'hitlérisme. Ecrit sans particulière ambition littéraire, il raconte tout simplement ce que l'auteur a vécu et vu, de ses yeux vu, dans la Varsovie occupée par les troupes allemandes. La sauvagerie hallucinante de cette monstrueuse chasse à l'homme, dont le but suprême était l'anéantissement pur et simple de centaines de milliers de personnes juives ou considérées comme telles, ressort d'autant mieux que Szpilman s'attache beaucoup au sort particulier des individus (hommes, femmes et enfants) qu'il a côtoyés ou rencontrés.

Traits particulièrement poignants : le sort des familles juives souvent séparées selon des critères aussi pervers qu'inexplicables, le déchirement de la jeune mère juive "planquée" paniquée par les pleurs de son bébé qui risquent de la trahir, la "loterie" des sélections successives où le hasard (ou la capacité de transport ou celle des crématoires ou simplement l'humeur d'un SS) décide si la personne va aux travaux forcés, part pour le crématoire ou est abattue sur place...

Szpilman a perdu toute sa famille, qui a été envoyée à un des nombreux camps d'extermination entretenus en Pologne par les Nazis. Si personnellement il s'en est sorti indemne (physiquement), c'est (entre autres) grâce à un capitaine de l'armée allemande - Wilm Hosenfeld - dont le triste sort est documenté dans son journal intime qu'il a réussi à envoyer à sa famille depuis le Goulag et qui est reproduit à la fin du livre de Szpilman.

Szpilman ne ferme pas les yeux devant la culpabilité de certains de ses compatriotes - même juifs - qui par peur de la mort, par antisémitisme ou par opportunisme ont collaboré avec l'oppresseur. Cela explique peut-être pourquoi son livre a eu tellement de mal à être publié en Pologne. Même dans l'édition française de 2001, Andrzej Szpilman, fils de l'auteur, est obligé de reconnaître que le livre - sorti brièvement en 1946 - n'a toujours pas été réédité en Pologne. La Pologne n'est pas le seul pays d'Europe où la discussion sur la collaboration de certains autochtones avec les Nazis a été difficile à à entamer.

Etant moi-même allemand et descendant direct de la génération coupable, je tiens à souligner que mes remarques faites ci-dessus ne tentent en aucune mesure de minimiser la responsabilité de mon peuple. S'il n'y avait pas eu la politique d'expansion du 3e Reich et surtout sa démente politique raciale, le problème de la collaboration ne se serait même pas posé.

Observateur objectif et pour ainsi dire implacable malgré les terribles émotions qui sont en jeu, Wladyslaw Szpilan rejoint les grands témoins littéraires de cette période lugubre du 20e siècle, comme Henri Lacaze (Le tunnel), Jorge Semprun (L'écriture ou la vie), Primo Levi (Si c'est un homme), (La trève) et j'en passe.

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Nucléaire et centrales atomiques

    

La supplication de Svetlana Alexievitch

Rapport écrit en russe, lu en allemand.

On a beau avoir lu beaucoup de choses sur Tchernobyl et les conséquences du désastre : ce livre vous bouleverse non pas seulement parce que tout ce qui s’est passé est une chose affreuse, mais parce qu’on se rend enfin compte de la souffrance de l’individu touché et parce que cette souffrance est loin d’être finie.

Ce livre est constitué de toute une série d’entretiens et de comptes-rendus d’entretiens avec des individus malades et avec leurs proches.

En plus de la souffrance, il y a constamment l’impression d’avoir été trompé et souvent laissé pour compte par les autorités et de risquer de l’être à l’avenir...

Lisez, mais ne déprimez pas ! Agissez en soutenant les organisations qui luttent contre le nucléaire !

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Union soviétique

   

Dans le carnaval de l’Histoire de Léonide Pliouchtch

L’auteur, milicien "croyant" à vingt ans, raconte d’abord l’itinéraire intellectuel qui l’a mené à la dissidence et au réseau du samizdat, et ensuite le calvaire de l’internement dans les cliniques psychiatriques pour "réformistes" et autres opposants "dangereux". Pour des raisons évidentes, les parties témoignant de l’effet des drogues employées dans les cliniques ont été écrites par sa femme, Tania Pliouchtch.

Ce livre est d’autant plus poignant qu’il s’agit d’une affaire qui a eu lieu dans la période post-stalinienne. Il relate des faits qui étaient volontiers ignorés par une grande partie des intellectuels occidentaux pendant des décennies...

Si l’auteur s’en est sorti avant d’être ruiné psychiquement et physiquement, c’est grâce à l’effort inlassable de sa femme et grâce à une campagne de mobilisation mondiale. (Cela donne de l’espoir pour d’autres campagnes, dans d’autres pays...)

Après sa libération, Lénide Pliouchtch s’est lancé dans un nouveau combat de dissident en France - et a écrit ce livre qui est lucide, implacable, mais sans lamentations.

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Hans-Rudolf Hower 2003

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Dernière mise à jour : 06/04/16